« Que de temps perdus à s’inquiéter » dixit les sages de la vie

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15418197-couple-senior-graphiqueLe plus grand regret des gens du troisième et quatrième âges est d’avoir consacré trop de temps à s’inquiéter ! D’un proche, d’un reproche, de la santé de l’un, de la pluie, de la neige, des voisins encombrants, du qu’en-dira-t-on. D’avant hier, du présent, de l’avenir, de l’après après. De tout à rien, la liste de leurs inquiétudes n’en finit plus de finir.

Et à la surprise générale, ce constat non équivoque ressort du dernier sondage scientifique fait par l’Institut sur l’âgisme et la médecine translationnelle, organisme affilié à l’université Cornell, Ithaca, N.Y.

Les personnes interviewées font partie des groupes témoins du Legacy Project, une chaire de recherche de renommée internationale sur les mouvances du vieillissement. Les personnes sondées ont entre 65 et 110 ans et résident dans des communautés différentes. Ayant toutes occupées des fonctions revalorisantes dans leur milieu personnel et professionnel, les spécialistes en gérontologie s’attendaient à enregistrer des leçons de vie usuelles : avoir eu une liaison hors mariage, une faillite d’affaires, une tragédie personnelle ou collective, un deuil, une maladie dégénérative, incurable. Non. Le regret de vie le plus souvent entendu est celui d’avoir brûlé beaucoup d’énergies sur ce qu’on n’avait aucun contrôle, sur ce qui n’a pas été, du peut-être que et du peut-être pas !

Pour ces sages de vie, la ressource la plus précieuse au monde reste le temps. On avoue en avoir bousillé une bonne partie à vouloir contrôler l’incontrôlable. Autrement dit, ruminer sur des situations supposément dangereuses dont pourraient être victimes un parent, un enfant, notre partenaire, nous-même. Toutes contre productives.

Leur désir le plus cher est de léguer aux générations qui suivent deux, trois recettes universelles mais souvent oubliées parce que trop évidentes. Premièrement, ne pas focuser sur une situation stressante parce qu’inévitable mais être proactif. Et puis, stopper toute pensée négative peu importe la teneur du désagrément déplaisant où les nerfs ont sauté d’une coche ou deux. Vite retracer les quelques moments heureux du jour. De cet exercice referont surface le calme et le positivisme qui nous sont propres.

En peu de mots, prendre un jour à la fois et y mettre plein de sourires. Les inquiétudes n’auront guère de prise sur votre humeur et surtout « aucun regret de temps perdu » viendra vous hanter. Voilà la leçon essentielle de vie que livre les sages de ce monde.

www.legacyproject.org

Karl Pillemer, auteur de « 30 Lessons for Loving: Advice from the Wisest Americans on Love, Relationships, and Marriage »

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Auteure/Journaliste indépendante

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