En 2015, l’océan mondial occupait 71 % de la planète. En 2021 ? Plus plus et plus

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11Ça fond en Antarctique, ça fond au Groenland, ça fond tout autour des calottes glacières. À l’intérieur comme à l’extérieur, ça se liquéfie. Et l’océan mondial agrandit son lit.

Érosion d’un littoral, submersion d’îlots ici, lagunes disparues là-bas, cités côtières en mode inondations longue durée, émergence d’émigrations climatiques.

Selon les chiffres de la NASA, on observe une montée alarmante du niveau de la mer. De 1992 à 2015,  il s’est accru de 8 cm ( 3.15 pces ). En certains endroits, il pointera à 22,9 cm ( 9.1 pces ). À ce rythme, on estime – et cette estimation est très conservatrice – que le niveau de la mer croîtra d’environ 1 m ( 3 pi ) d’ici 2100. D’autres statistiques montrent que cette hausse sera plutôt atteinte vers les années 2050 et doublera aux alentours de 2100, soit 2 m ( 6 pi ).

En 2015, l’océan mondial occupe plus ou moins 71 % de la surface de la terre. Est-ce un hasard cette appellation de Planète bleue ? Toujours est-il que ses eaux débordent sur 29 % du territoire ferme existant. L’amplitude de l’« usurpateur » se définira par l’ensemble des résultats de mesures d’urgence implantées et minutieusement respectées par la société humaine à court terme, très court terme.

Des reportages vidéos sur les turbulences climatiques sont diffusés en direct via nos cinémas maisons. Elles nous émeuvent, bien sûr, mais rappellent que l’impensable est plausible. Parce que les humeurs atmosphériques ne sont plus ce qu’elles étaient. Violentes, dévastatrices, anormalement gigantesques. En quelques minutes, des thpluies torrentielles prennent d’assaut rues, boulevards, routes secondaires, banlieues, zones agricoles. On n’y voit que de l’eau, de l’eau, de l’eau. Dans des centres portuaires, les bateaux s’empilent dans un fouillis désolant malgré les protections novatrices. Dans les régions montagneuses, les descentes de boues ravagent tout, de la végétation essentielle à un flanc qu’on croyait indestructible.

Une étude scientifique, publiée récemment en Angleterre, répertorie par ordre de dangerosité 132 méga cités. En première ligne, il y a New York, Shanghai, Hong Kong, Hanoi, Mumbai, Istambul, Miami, Jakarta lesquelles seront confrontées d’ici 2050 au phénomène d’inondation/submersion. Des grappes d’îles sur les 5 continents voient déjà leur nombre diminuer et leurs populations relocalisées vers un ailleurs parfois lointain. Des terrains côtiers grugés, immergés, non renouvelables.

Les neiges éternelles semblent de moins en moins « éternelles », leurs précipitations en perte d’abondance et de régularité  ! On note également une diminution du pergélisol, couches de glaces flottantes entre deux eaux devant fortifier des calottes polaires.

De nouveaux instruments de mesures surtout ceux en fibre optique devraient permettre aux équipes scientifiques exploratoires d’obtenir avec plus d’exactitude certaines fluctuations. On veut en apprendre davantage sur la stabilité du système polaire, si quelques mouvements de fonte aux confins de l’Antarctique et du Groenland sont amorcés, en dormance ou non existants.

En décembre 2015, il y a eu signature à Paris d’une entente limitant l’effet de serre planétaire à 2 % par l’ensemble de la gouvernance internationale appuyée par l’intelligence scientifique. Cependant ne s’arrêtera pas si éloquemment le rythme actuel de l’élévation du niveau des mers. À ce moment-ci, le continuum n’est pas en thphase réversible, aucun ralentissement quantifié n’a été repéré. En attendant la bonne nouvelle, on peut se demander si l’Arche de Noé et le fameux déluge ne sont que des légendes bibliques ?

Aide-mémoire = Pertes récentes de territoire vs migration climatique

  • Îles Fidji, comptant 332+ îles, 550+ îlots, déjà 100 000+ personnes relocalisées ;
  • Îles Maldives, comptant 1 100+ îles toutes en deçà de 1,3 m ( 3 pi ) du niveau de la mer, en état d’alerte ;
  • Îles Seychelles comptant 115+ îlots faites de granite et de corail qui s’effritent ;
  • Îles Solomon, 992+ îles et îlots, le décompte est commencé ;
  • 2 pays ayant le plus de populations côtières : Chine 145+ millions, États-Unis 25+ millions enregistrant des pertes substantielles de leurs régions littorales.

http://www.sealevel.climatecentral.org                                                   http://www.giss.nasa.gov

http://www.nationalgeographic.com

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Auteure/Journaliste indépendante

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