Obésité, une maladie devenue planétaire et hors contrôle

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IMCUn recensement sur les différentes formes d’obésité fait au cours de 2014 sous l’égide de l’OMS – Organisation mondiale de la santé – chiffre le nombre d’adultes souffrant d’obésité dans le monde à 650+ millions. C’est le double du relevé de 1975. Et la tendance, qu’on affirme irréversible, annonce un ratio de 1 adulte sur 5 d’ici 2025. Cette statistique signifie 1,1+ milliard de personnes obèses. Déjà près de 2 milliards sont en mode surpoids, soit 39 % de la population adulte mondiale.

Du côté des enfants, 42 millions des moins de 5 ans font déjà du surpoids ou présentent une forme d’obésité.

Les résultats de cette enquête planétaire – la plus exhaustive et précise à ce jour – sont des plus alarmants. Parce qu’ils font voir la propension de l’obésité qualifiée par plusieurs d’« endémique ». Les conséquences directes d’un tel constat se traduisent par l’augmentation du nombre de maladies difficilement contrôlables. Toutes liées à la haute pression et aux variations du cholestérol dues à des taux anormaux de gras et de sucre dans le sang – diabète, AVC, certains cancers, maladies cardiaques, etc.

Près de 20 % des personnes ayant des problèmes d’obésité ( 118 millions ) vivent dans des pays industrialisés : États-Unis, Grande-Bretagne ( Irlande ), Canada et Nouvelle-Zélande. Les populations les plus obèses se retrouvent dans les îles de la Polynésie et de la Micronésie où on expose des pourcentages assez troublants, soit 38 % d’hommes et 50 % de femmes.

Iles/Polynésie  40 %
États-Unis 30,6 %
Mexique 24,2 %
G.-Bretagne 23,0%
Slovaquie 22,4 %
Grèce 21,9%
Australie 21,7 %
N.-Zélande 20,9 %
Hongrie 18.,8 %
Luxembourg 18,4 %

Selon les équipes scientifiques, au lieu d’être en diminution les causes prennent des proportions inattendues. Trop de gens font monter la balance. Dans une dizaine d’années, si aucune intervention concertée et musclée, s’ajouteront 18 % d’hommes et 21 % de femmes obèses dont 6 % des hommes et 9 % des femmes souffriront d’obésité morbide ou massive.

Le poids santé universel ou IMC – Indice de la masse corporelle – se calcule suivant le ratio poids/taille et se situe entre 18,5 et 24,9. Un IMC en deçà de 18,5 indique une minceur à surveiller tandis qu’un IMC entre 25 et 30 alerte au surpoids.

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Au cours des 40 dernières années, l’obésité a triplé chez les hommes : de 3,2 %  à 10,8 %, soit 266 millions. Quant au pourcentage des femmes obèses, il a plus que doublé soit de 6,4 à 14,9 % équivalent à 375 millions. Si on additionne les 2 hausses, cela se traduit par une augmentation totale de 12,9 % de personnes obèses. Les statistiques indiquent que l’adulte moyen engraisse d’environ 1,5 kilo ou 3,3 livres à tous les 10 ans.

Mondialement, le ratio des personnes minces et maigres est en déclin. Le rythme est plus lent que la montée fulgurante de l’obésité. De 1975 à 2015, la tendance à la baisse a été de 13,8 % à 8,8 % pour les hommes et de 14,6 à 9,7 % pour les femmes.

Dans cette même période, on note que les populations dites majoritairement minces se transforment- lentement mais sûrement – en des populations plus corpulentes. Surgissent les problèmes de santé inhérents au surpoids et aux obésités.

Les 3 conseils de base que l’OMS considèrent essentiels et suggère à toute personne de mettre en pratique se résument ainsi :

  1. Limiter l’apport énergétique provenant des graisses totales et des sucres
  2. Consommer davantage des fruits, légumes, légumineuses, céréales, noix
  3. Pratiquer une activité physique régulièrement de 3 à 4 heures/semaine

Rappelons qu’en 1997 l’Organisation mondiale de la santé a officiellement reconnu l’obésité comme maladie grave.

http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs311/fr

http://www.hsph.harvard.edu/majid-ezzati/

 

 

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Auteure/Journaliste indépendante

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