Aux JO, on a ajouté 2 nouveaux genres humains à la compétition !

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Les athlètes transgenres qui désiraient depuis longtemps réaliser leur rêve olympique ont maintenant « droit dans la cité ». Le Mouvement olympique leur ouvre toutes grandes ses portes. Le guide des normes sur les identités de genres humains – révisé, colligé et publié en début d’année 2016 – a officialisé l’invitation.

La résultante majeure de cette ouverture est sans nul doute le dynamisme de la  science biomédicale internationale mais aussi la reconnaissance sociale des personnes transgenres dans nombre de pays sans oublier les représentations d’organismes mondiaux prônant l’inclusion des athlètes transgenres.

Aux Jeux olympiques d’hiver et d’été, il y aura dorénavant des athlètes de 4 genres ou identités sexuelles différentes qui se feront compétition dans la majorité des sports au calendrier. L’athlète transgenre peut s’enregistrer trans masculin ou trans féminin. Ce faisant, chaque athlète trans joindra l’équipe au genre traditionnel apparenté.

La  première application des nouvelles normes a eu lieu aux JO d’été de 2016 à Rio. Tel que spécifiés, les tests de mesure d’hormones homologués déterminent le taux de féminité ou de masculinité de chaque athlète qu’importe le genre identitaire déclaré : trans masculin ou féminin, les genres traditionnels masculin et féminin qu’on reconnaît comme le cisgenre. Il faut noter que l’athlète trans n’a pas à subir d’intervention chirurgicale modificatrice pour être admissible. Bref, tout genre confondu doit obtenir l’approbation du corps médical olympique.

La science biomédicale offre des traitements hormonaux hyper sophistiqués. L’étape de suppression progressive des testostérones chez les hommes trans femmes s’équilibrera au taux d’hormones correspondant à celui de la femme athlète. À titre d’exemple, un homme devenu trans femme spécialiste en athlétisme perdra de façon permanente sa vitesse, sa force musculaire et autres caractéristiques masculines en moins d’une année. Ses capacités s’ajusteront à celles de l’athlète féminine inscrite dans cette même discipline.

Malgré les assurances scientifiques et les protocoles de suivi stricts, l’arrivée d’athlètes transgenres aux JO demeure controversée. Les objections se font entendre davantage du côté des athlètes féminines traditionnelles. À ce jour, cette inclusion est perçue plus injuste qu’équitable. Certaines la désapprouvent totalement. Car les chances de gagner une compétition à laquelle participeront des hommes trans femmes sont faussées, diluées voire inexistantes.th-8

On ne croit pas que des caractéristiques physiques innées d’un homme devenu trans femme, malgré les prétentions scientifiques, ne puissent être éliminées intégralement –  gabarit/ossature, force et endurance à l’effort. La bonne foi du Comité international olympique est mise en doute. On le soupçonne de s’être fait piéger par une quelconque rectitude politique.

Il en est tout autrement de l’attitude d’athlètes masculins face à l’arrivée de femmes trans hommes dans leur environnement. Aucun grand dérangement, aucune protestation. Un peu d’arrogance, un peu de… sexisme ! Les compétiteurs de sexe masculin de naissance ne voient pas comment les athlètes femmes devenues trans hommes domineraient leurs compétitions, truqueraient les résultats. Et ce dans tout sport !

Le Mouvement olympique, c’est la participation de milliers de jeunes gens venant d’au moins 180 pays et nations. C’est aussi des centaines de fédérations et comités nationaux. La pratique des nouvelles normes sur l’intégration des genres trans s’est amorcée au sein de la communauté olympique bien avant leurs publications.

Quelques chiffres glanés sur le site de l’Organisation des Jeux Olympiques

  • JO d’été Rio 2016 – Aucun enregistrement officiel d’athlète transgenre : 11 000 athlètes, 207 comités nationaux, 28 sports, 306 compétitions.
  • JO d’hiver 2014 Sotchi : 2 780 athlètes, 7 sports, 98 compétitions, 88 comités nationaux.

Les jeunes athlètes qui s’entraînent au quotidien en rêvant de décrocher une transgender-olympics-900participation dans l’une des 400+ disciplines olympiques devront se soumettre à des tests aléatoires de féminité et de masculinité. C’est le laissez-passer indispensable de l’athlète aspirant aux olympiades à tous les échelons à partir des programmes d’études collégiaux et universitaires de sa ville, de son pays.

Dans le sport d’élite – championnats internationaux, coupes du monde, entre autres – il y a une tendance d’inclusion de différentes identités sexuelles ou genres humains. Même phénomène dans les réseaux sportifs professionnels d’équipe et individuel.

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1ère publication en 2019

http://www.olympic.org

http://www.wnd.com/2017/03/female-athletes-crushed-by-women-who-were-once-men

http://www.excellesports.com/news/trans-athletes-unfair-advantage-sports/

http://www.stream.org/transgender-athletes-biological-difference/

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