Le plastique a 114 ans : D’une super invention à une super dévastation

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C’est en 1907 que le plastique – considéré comme l’un des matériaux les plus polyvalents jamais produits – a éré inventé et, depuis, a révolutionné la façon dont nous emballons, mangeons, voyagons et s’habillons. Il a modifié en continu nos habitudes de vie. L‘humain s’est servi des multi fonctionnalités de ce matériau avec engouement toute frontière confondue !

La magie du plastique nous a entraînés d’abord dans un meilleur vivre puis dans le pire vivre, celui d’aujourd’hui. La croissance exponentielle des objets plastiques a créé une monstruosité universelle qui fait mal, très mal, à la planète. Preuves navrantes, les cours d’eau toutes catégories sont infestés des déchets plastiques consommés par la société globale, à savoir vous et moi. De nos plastiques, de nos polystyrènes fabriqués à partir de matières chimiques toxiques – dont le pétrole. 

Selon Plastic Ocean, 300 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde. La moitié des articles jetables et utilisables qu’une seule fois. De ce nombre, 10 à 15 millions de tonnes finissent dans les océans. Ce qui équivaut à 5,25+ billions de particules de formes et dimensions diverses se retrouvant soit en surface, soit en suspension dans un colonne d’eau ou encore dans le fond de l’océan. Inévitablement, ces déchets finissent leur parcours sur les littoraux et berges après avoir atrophié l’écosystème, la vie marine.

On souligne que des quantités alarmantes s‘accumuleraient dans 5 zones principales, des super gyres aux forts courants/tourbillons océaniques. On les a surnommés les 5 îles de plastique ou hyper soupes aux plastiques. Ils sont localisés dans les océans Atlantique, Indien et Pacifique.

L’île plastique la plus « grossièrement gigantesque », The Great Pacific Garbage Patch, sise dans l’océan Pacifique, se trouve entre le Japon et l’Amérique du Nord, plus précisément entre Hawaï et la Californie. On estime sa concentration maximale de pièces déchets à 480 000+ par kilomètre carré. Mëme si les gyres retiennent principalement de minuscules morceaux de microplastique invisible, on remarque une quantité significative de morceaux de toutes grosseurs.

Selon des rapports d’organismes d’observation marine, les 20 plus grands fleuves affectés font principalement partie du continent asiatique et représentent environ 67% du total des matières plastiques entrant dans l’océan globale.

Les plastiques étant photodégradables, ils se déferont en multiple morceaux et se déculperont si exposés plus longuement au soleil. On souligne que la température sur les océans est de loin plus basse que celle sur terre.

À cause de ce lent processus, les débris se présentent dans des formats et tailles très variés. 

Selon le même rapport de Plastic Ocean, les débris de plastique ont affecté plus de 600 espèces marines, plusieurs subissant une mort lente et souffrante due à un enchevêtrement ou une ingestion de plastique.

Les plastiques et les mousses de polystyrène représentent 90% de tous les débris marins. Les récipients pour aliments et boissons à usage unique étant les plus couramment recensés dans les enquêtes océanographiques et côtières.

La microfibre de vêtements et de textiles est une autre source majeure de pollution. Lorsque nous lavons nos vêtements, en raison de leur taille minuscule, ces fibres passent par les usines de traitement des eaux usées et s’en vont dans l’océan.

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) estime que 35% de tous les plastiques primaires qui aboutissent dans nos océans proviennent de textiles, ce qui en fait la plus grande source de microplastiques, suivis de la dégradation des pneus de voiture (28%).

Le Worldwatch Institute rapporte que, en Amérique comme en Europe, une personne utilise généralement 100 kg de plastique par an, usuellement des emballages. En Asie, on évalue qu’une personne consomme 20 kg, mais ce chiffre devrait croître proportionnellement à l’économie de cette région où habitent près de 60 % de la population mondiale (4,5+ milliards de personnes – 2019).

AIDE-MÉMOIRE – Quelques gestes usuels recommandés par les organisations internationales

  • Modifier ses propres habitudes

  • Réduire sa consommation des plastiques à usage unique

  • Éviter d’acheter des articles emballés dans du plastique

  • Se servir de sacs réutilisables

  • Recycler efficacement réduit les déchets plastiques ( seulement 9 % sont recyclés dans le monde )

  • Recycler les vieux articles et ne pas les jeter ou en acheter de nouveau

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Article publié en 2019 titré «Le plastique à 112 ans : D’une super invention à une super dévastation »

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Auteure/Journaliste indépendante

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