Les attaques requins – « shark attacks » – fiction et réalité !

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th (1)Lors d’une baignade en solo près de la plage d’un océan vacance, lors de la plongée sous-marine en mer tropicale, lors d’une pêche touriste en haute mer surviennent les attaques requins, ces silencieuses et brutales « shark attacks ».

Eh bien, semble-t-il que la fiction dépasserait la réalité ! Requins grands amateurs de carcasses, hyper prédateurs, tueurs, oui. Bouffeurs d’humains, pas nécessairement.

Selon les scientifiques du comportement de la faune marine, la chair humaine n’est pas – et de loin – la nourriture délice du requin. S’il attaque une personne – très souvent en la mordillant – c’est pour explorer la teneur de la nouvelle « bibitte » qui se trouve sur sa route migratoire ou dans son habitat naturel. Habitat décrit comme sanctuaire familiale des plus paisibles.

Les données officielles des attaques requins survenues en 2015 sont toutefois alarmantes comparées aux années précédentes. On a enregistré 98 agressions. À ce nombre, il faut ajouter 66 autres incidents dits « provoqués », c’est-à-dire des approches non avenues d’humains audacieux. Sur ces 164 confrontations scrutéesth (53) minutieusement, il y a eu 8 mortalités. On ne retrouvera de telles statistiques qu’en 2000, soit 88 attaques requins et une cinquantaine d’incidents provoqués. Cependant, bon an mal an, il se produit une centaine d’agressions incluant celles dites provoquées.

D’après les constats des observatoires scientifiques internationaux, les statistiques
pourraient être moindres. Un manque flagrant de vigilance de la part des gens, une attitude défiante et des gestes imprudents susciteraient la plupart des agressions graves voire mortelles : tenter de toucher le requin, s’agripper à sa queue, à l’une de ses branchies ou de ses nageoires, le harponner sans raison.

Incroyables mais vrais ! Les comptes rendus officiels démontrent que certaines gens agissent comme si elles avaient « une grosse dent » contre ce poisson. Celui-là th (52)même qui possède une dentition très garnie, à double rangée et qui se renouvelle régulièrement. Quelques espèces perdent plus de 30 000 dents durant leur 25 années de vie. La taille de la majorité ( 80 % ) des requins ne dépasse pas les 2 m/6,5 pi. Les plus impressionnants, le requin-baleine et le requin-pélerin, peuvent toutefois atteindre de 12 à 18 m / 37 à 50 pi.

Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature ( UICN ), ce ne sont pas les requins qui menacent la race humaine, mais bien le contraire. On envahit leurs territoires de reproduction et de vie commune. La surpêche dépasse les 100 millions de kilos/année. Presque 79 % des prises sont distribuées dans 4 industries prospères et en expansion : alimentation, maroquinerie, cosmétique, tourisme.

L’industrialisation des produits dérivés à l’échelle mondiale menace l’ensemble des 35 familles de requins. Certaines voient leur population diminuer de plus de 20 % th (30)annuellement. D’autres, près de 40 %. Plusieurs des 450+ espèces sont en péril, en voie d’extinction.

Afin de protéger cette faune marine, reconnue comme agent nettoyeur irremplaçable des océans et des mers, quelques régions et pays ont réglementé leurs eaux territoriales et les ont déclarées zones protégées : les Maldives, le Honduras, les Bahamas, Palau et les îles Tokelau, entre autres.

Les requins sont présents autant sur les côtes que dans les profondeurs ( 2 500+ mètres ) de tous les océans, mers salées ou pas, sauf l’Antarctique. On peut même en rencontrer dans certaines rivières. Les plus petits individus – appelés sagres – ne mesurent que 20 cm/7,8 pces. Il n’y aurait que 5 espèces qui soient impliquées dans les attaques sur l’humain : le requin tigre, le requin blanc, le requin bouledogue, le requin mako et le requin longimane.

Un organisme associé du Musée d’histoire naturelle de la Floride – International Shark Attack File – anticipe une progression des confrontations si aucune intervention concertée ne prend place. La croissance de la population mondiale signifie croissance de l’achalandage des plages et envahissement des zones territoriales des requins. Par conséquent, on entrevoit une augmentation du nombre de blessés, de la « morsure d’exploration » à celle entraînant des amputations graves et, surtout, des mortalités. Déjà, quelques indicateurs semblent confirmer leur préoccupation !

http://www.sharkattackfile.net

http://www.iucn.org/fr

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Auteure/Journaliste indépendante

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