Le métal le plus léger au monde se nomme micro-lattice

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th (76)Entièrement métal mais composé à 99,9 % d’air, le micro-lattice est 100 fois plus léger que le styromousse. Pour démontrer cette hyper légèreté, l’équipe de scientifiques de la Hughes Research Laboratories (HRL) fière de son invention a déposé une pièce du précieux métal sur un pissenlit éclos. En aucun cas, celui-ci a été abîmé ou a fléchi. En 2011 – une année suivant sa découverte – un prestigieux magazine scientifique des États-Unis a reconnu le micro-lattice comme étant l’une des 10 inventions les plus marquantes au monde.

À cause de ses capacités d’absorber des chocs et de reprendre sa forme initiale en peu de temps, de contrer des vibrations à haute densité, de résister à des écrasements à forte amplitude, le micro-lattice ne peut que provoquer des changements majeurs dans la fabrication d’une multitude de produits  – i.e. isolation thermique, électrodes de batterie, insonorisation, protection contre les vibrations, pare-chocs toutes dimensions.

La structure du nouveau métal se compare à celle de nos os, solide à l’extérieur et creuse à l’intérieur. La structure se compose donc de la couche externe hyper résistante et d’une autre clairsemée de tubes interconnectés dont chacun représente un millième de la largeur du cheveu humain. La seule différence est dans la formation des cellules ouvertes laquelle reste aléatoire dans nos os mais ordonnée dans le micro-lattice. C’est d’ailleurs ce qui donne au nouveau métal – fait presque totalement d’air – sa rigidité et sa solidité peu ordinaires.

De toute évidence, un matériau offrant de telles propriétés attirent l’attention de nombreuses entreprises particulièrement celles du secteur des transports. Boeing a déjà manifesté son intérêt et considère l’utiliser très bientôt dans ses avions comme substitut aux matériaux dédiés à l’aménagement intérieur – planchers, portes, aires de rangement et de services, éléments culinaires, sanitaires. Ce qui allégera évidemment le poids du transporteur de façon significative. Il y aura possiblement diminution du carburant, du temps départ/arrivée facteur inhérent à une augmentation de vitesse/km.

Il en est de même dans le secteur de l’automobile où l’on désire profiter des qualités ultra performantes. La compagnie General Motors – copropriétaire avec Boeing des laboratoires HRL – démontre également un grand intérêt. Il ne serait donc pas surprenant que ce métal supérieur à tout autre fasse partie du modelage de ses futures autos.

D’ici 5 ans – peut-être avant – nous voyagerons dans l’espace, sur l’eau et sur terre dans des véhicules plus légers, des transporteurs à carrosseries et accessoires poids plumes nous confirmant que la science-fiction se matérialise subtilement mais sûrement dans notre réalité quotidienne.

http://www.hrl.com

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Auteure/Journaliste indépendante

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