L’épaulard jase dauphin, la grive fait la gamme !

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th (5)Il y a 2 ans à peine des scientifiques nous informaient que des dauphins pouvaient imiter les sons des baleines.

Aujourd’hui, ce même groupe de chercheurs annoncent que des épaulards ont à leur tour appris des sons typiques à la famille du grand dauphin (bottlenose dolphin).

On a scruté les communications vocales de 10 jeunes épaulards (killer whale) : 3 ont cohabité avec les grands dauphins dans des centres marins différents, 7 sont restés avec les leurs.

À partir d’un répertoire de plus de 1 550 vocalisations uniques aux épaulards, on a détecté lors d’écoutes bioacoustique que les 3 baleineaux vivant avec les dauphins émettaient des sifflements et sons pareils à ceux des copains de captivité. Indicateur de socialisation, on évalue que les sons dauphins appris par les épaulards représentent actuellement environ 5 % de leur répertoire.

L’épaulard et l’ami dauphin font partie des rares espèces qui comme l’humain possèdent le talent d’assimiler des sons nouveaux, la clé qui mène au langage.

LA GRIVE FAIT LA GAMME

Les chants de la grive sont reconnus comme étant les plus beaux dans le royaume animal. On croirait entendre une flûte. Et ceux du mâle de la famille des grives solitaires sont les plus harmonieux.

Découverte extraordinaire, leurs mélodies sont construites à partir de gammes identiques aux nôtres. Mêmes mathématiques et contraintes sur lesquelles reposent nos compositions musicales : structure du refrain, emplacement des notes sur la portée, groupées ou isolées, tout est calculé.

Plus de 70 chansons ont été répertoriées sur une période de 50 ans par différents scientifiques nord-américains. Ils ont analysé les spectrogrammes des chansons de 10 notes et plus de 14 grives solitaires.

Ces modèles statistiques regroupent 57 chansons. Toutes présentent des gammes basées sur des équations mathématiques les mêmes qui régissent nos gammes.

Cette étude exhaustive confirme que la création d’une mélodie n’est pas qu’humaine ni uniquement culturelle mais aussi biologique.

Quant au mâle grive solitaire, il peaufine son chant. Tel un roméo, il le soumet aux critiques parfois sévères de sa juliette qu’il veut séduire. Bien perchée sur sa branche, cette cheffe des lieux fait ses vocalises dans l’espoir de surpasser son compagnon, maître virtuose !

http://www.oiseaux.net

http://www.nationalacademies.org  National Academy of Sciences

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http://www.hswri.org Seaworld Research Institute

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